Nathalie Kosciusko-Morizet répond aux inquiétudes des associations environnementales. En interviews croisées pour rue89, la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie confronte ses points de vue sur l'avancement du Grenelle à ceux d'Arnaud Gossement et Yannick Jadot, respectivement portes-parole de France Nature Environnement et Greenpeace.
Certes, le réchauffement climatique ne s'est pas interrompu. Mais le Grenelle a eu des conséquences. Première en date, le 6 décembre, le parlement votait la mise en place d'un système de bonus et de malus. Ce qui, toutefois, fera couler beaucoup plus d'encre, c'est l'annonce, le 5 février, du projet de loi relatif aux OGM, projet qui sera adopté par le Sénat trois jours plus tard.
Vécue comme une trahison par les uns, comme un modèle d'équilibre pour les autres, la proposition de loi divise.
Arnaud Gossement et Yannick Jadot critiquent vigoureusement l'annonce du ministre de l'agriculture Michel Barnier, de reprendre les essais en plein champ. Selon le porte-parole de France Nature Environnement, ce n'était pas une priorité, d'autant que la recherche fondamentale s'effectue en milieu confiné. Pour le directeur des programmes de Greenpeace, c'est une façon de servir la soupe aux semenciers, Monsanto en tête. Pour les deux, il s'agit d'une trahison de l'esprit du Grenelle.
NKM récuse cette accusation et offre une thèse totalement différente :
bravo à rue89 pour cette approche d'interviews croisées...
GC.