Les députés ont entamé hier l'examen du projet de loi sur les OGM.
Le texte, fortement amendé par le Sénat en février dernier, doit permettre de fixer les conditions de culture des organismes génétiquement modifiés.
le sénateur UMP Jean-François Legrand, président de la provisoire Haute Autorité sur les OGM, a ouvert les hostilités en dénonçant dans Le Monde "des intérêts mercantiles, ripolinés pour les rendre sympathiques", défendus au sein même de son parti par les pro-OGM.
En réponse, depuis la tribune de l'hémicycle, le rapporteur de la loi Antoine Herth (UMP) a dénoncé "l'ampleur des pressions qui frisent parfois les tentatives d'intimidation", tandis que le député UMP Bernard Debré assurait que "jamais nous n'avons été autant matraqués par les anti-OGM", évoquant même, sans autre précision, des "menaces".
Jean-Louis Borloo indiqué lui que la loi avait "vocation à répondre aux aspirations de notre temps: transparence, qualité, prévention des dégâts prévisibles (...) liberté de choisir son mode de production et de consommation et protection de la diversité biologique".
Les députés, ceux de l'UMP, semblent en fait vouloir se "venger" d'avoir été obligé de laisser leurs places à la société civile durant le Grenelle et de ne pas avoir été impliqués...
Parce que concernant ce vote, la question est bien de se demander, pourquoi, un projet de loi porté par le Grenelle, présenté par Jean-Louis Borloo et souhaité par le Président Sarkozy lui même, est tellement combattu par la majorité des députés UMP qui auraient du au contraire, suivre l'esprit de précaution défendu par Nicolas Sarkozy en Septembre 2007...
Alors ? Pressions et dessous de table ? Des agriculteurs... peu probable. Des semenciers et de Monsanto... vous chauffez ! Toujours est il que comme le craignez Nicolas Hulot la semaine dernière, la dynamique de l'ensemble du Grenelle risque d'être anéantie devant l'Assemblée nationale cette semaine, contre la volonté des français qui demandent pourtant des décisions et des actions en faveur de la biodiversité et de l'environnement...
Vous reprendrez bien un peu d'OGM monsieur le député ?
GC.