José Bové a annoncé dimanche le lancement du mouvement des semeurs volontaires, en marge de l’Assemblée générale du collectif des faucheurs volontaires qui s’est déroulé de samedi à lundi à Grigny.
Actuellement, seules les semences ayant obtenu un certificat sont référencées dans le catalogue des semences et autorisées à la vente. Elles sont généralement fabriquées par des grands groupes, ce que les faucheurs volontaires veulent contrecarrer.
"On va lancer un mouvement d’échanges gratuits et désobéir en plantant dans son champ, dans son potager ou sur son balcon des semences interdites".
Pour José Bové, il ne s’agit pas d’un changement d’objectif et les actions de fauchage continueront si besoin.
On se souvient des mésaventures, en début d'année, de l'association Kokopelli qui distribue des semences de variétés anciennes non inscrites au catalogue officiel. Elle avait été condamnée à verser 12.000 euros au grainetier Baumaux et 23.000 euros à l’État et à la Fédération des industriels de la semence.
"On a fait payer l’ensemble des agriculteurs et une poignée de semenciers s’est approprié le droit de gérer les semences qui étaient inscrites à l’intérieur du catalogue", a-t-il déploré.
Le mouvement des semeurs volontaires devrait connaître un temps fort le 28 octobre prochain à l’occasion de la 15e session du Comité international de bioéthique de l’Unesco à Paris.
"Nous appelons l’ensemble des organisations paysannes, de l’agriculture biologique et des mouvements environnementalistes à coordonner un contre-sommet pour la liberté des semences", a-t-il lancé.
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GC.