360 kg d'uranium se sont déversés dans l'environnement du site nucléaire du Tricastin (Vaucluse), dans la nuit du 7au 8 juillet. L'accident est survenu dans une installation de la société Socatri, filiale d'Areva, qui assure la décontamination de matériels et la récupération de l'uranium traité par l'usine d'enrichissement d'Eurodif, installée sur le même site.
Les circonstances du déversement accidentel de 30 m3 de solution contenant 12 grammes d'uranium par litre restent encore à déterminer.
Les préfets du Vaucluse et de la Drôme ont, après consultation de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), interdit, jusqu'à nouvel ordre, la consommation d'eau potable issue de captages privés sur trois communes, mais aussi la baignade et la pêche dans les cours et plans d'eau avoisinants. L'irrigation agricole est stoppée.
Les effluents radioactifs se sont en effet infiltrés pour partie dans le sol à l'intérieur même de l'établissement. Mais une quantité mal évaluée a rejoint par le réseau des eaux pluviales des rivières de la Gaffière, puis du Lauzon qui se déverse dans le Rhône.
"Dans la mesure où les gens ne consomment pas l'eau de la nappe phréatique, les risques de contamination sont inexistants", estime Thierry Charles, directeur de la sûreté des usines à l'IRSN.
Et c'est bien là que réside l'inquiétude des associations écologiques en matière de nucléaire. Et la question reste posée... comment mieux maîtriser les risques ? Comment protéger la biodiversité et la population ?
GC.