C'est dimanche...
Benoît XVI est arrivé en France vendredi à l'occasion du 150 ème anniversaire de l'apparition de la Vierge à Lourdes. La visite d'un Pape est toujours un événement qui rassemble les catholiques les plus fervents, venant à la rencontre du chef des chrétiens, pour y recevoir les messages qu'il leur délivrera. C'est aussi, malgré tout, laïcité positive ou pas, un événement politique...
Mais Benoît XVI est aussi un intellectuel qui se penche sur les questions environnementales.
Depuis le début de son pontificat, Benoît XVI a très souvent cherché à mettre la question de l'environnement au premier plan des préoccupations.
Ce fut le cas lors de son discours du 1er janvier 2007 pour la journée mondiale de la paix où il déclara : « face à la dégradation de l'environnement, l'humanité réalise qu'elle ne peut plus continuer à user des ressources de la Terre comme par le passé. C'est ainsi que se forme une conscience écologique qui doit être encouragée de façon à développer des projets et des initiatives concrètes ». Une visite aux Etats-Unis début 2008 lui ayant même donné l'occasion de critiquer l'attitude américaine envers l'environnement et son « exploitation irresponsable ».
A Sydney, lors des Journées mondiales de la jeunesse cet été, il confirmait que l'environnement était au cœur des préoccupations de l'Eglise.
«Des plaies marquent la surface de la Terre : l'érosion, la déforestation, le gaspillage des ressources minérales et marines et ce, pour alimenter un besoin de consommation insatiable», disait le Saint-Père.
«Certains d'entre vous proviennent d'îles-États dont l'existence même est menacée par l'élévation du niveau des eaux», a-t-il lancé aux nombreux pèlerins d'Océanie. «D'autres viennent de nations qui souffrent des effets dévastateurs de la sécheresse».
Et pour donner l'exemple, le Vatican se lance un défi de taille : devenir le premier Etat répondant aux critères écologiques instaurés en 2007 par la Commission européenne : à savoir de faire reculer de 20% les émissions de gaz à effet de serre pour 2020 mais également porter à 20% la part qu'occupent actuellement les énergies renouvelables (solaire, éolienne, etc.). Certes, le Vatican, c'est tout petit, donc plus facile à éco-gérer. Mais quand-même...
2.000 mètres carrés de panneaux solaires devraient donc, dès ce mois de septembre, prendre place sur le toit de la salle Paul VI et permettre d'alimenter de nombreux bureaux. Les cantines des employés du Vatican seront elles-aussi équipées dès 2009 !
Mais après tout, l'énergie solaire n'est-elle pas un don venu d'en haut ?
* Nous avons un Pape écologique
Sources : Diagnostic Expertis / Le Figaro
GC.