Voilà, on y est... pour le bonheur des petits et des grands, les illuminations de Noël sont bien au rendez-vous cette année encore. Après tout, en cette période de crise, toutes ces lumières c'est un peu de gaieté dans nos coeurs!
Pourtant, certaines villes ont souhaité être raisonnables cette année... crise et environnement oblige!
Les arguments des écologistes ? « Ces illuminations sont un pousse-au-crime. Elles font croire que l'énergie est gratuite, qu'on peut y aller », dénonce, à Nantes, Bernard Courbot, militant de Greenpeace. Lui non plus ne veut pas passer pour un « rabat-joie ». Mais il dénonce « les tonnes de CO2 supplémentaires dans l'environnement. Car, l'hiver, le nucléaire ne suffit pas et on fait tourner les centrales thermiques, pétrole et charbon ».
Des villes qui lèvent le pied
Cesson-Sévigné, en Ille-et-Vilaine, fait partie des nombreuses villes qui ont décidé de« lever le pied », comme le dit son maire, le socialiste Michel Bihan. Cette commune de 17 300 habitants aux portes de Rennes, a dépensé l'an dernier 20 000 € pour faire briller la Noël. Cette année, l'élu s'attend à une facture allégée : « On a réduit d'un tiers le périmètre des illuminations »...
Pour la première fois, tout le matériel - loué - est en « led ». Surtout, la commune a mis fin au concours des maisons décorées. « Les participants en mettaient de plus en plus. Il fallait mettre fin à cette surenchère », explique l'élu.
Un peu partout, les communes réduisent la toile. À Tourlaville, près de Cherbourg ou Alençon, les illuminations dureront une semaine de moins. À Saint-Brieuc, elles ne démarreront que le 15 décembre.
À Saint-Malo, elles seront allumées une demi-heure plus tard, le matin. Coupées une demi-heure plus tôt, le soir.
Certaines villes vont plus loin que la simple économie d'énergie. A Wasquehal (Nord), qui s'est engagée dans la démarche Agenda 21, presque un quart des 310 motifs de décoration de Noël sont en LED. L'effort, en effet, a surtout porté sur les sapins qui décorent les bâtiments municipaux. Leur nombre a ainsi été réduit de moitié. Des décors pérennes, en contreplaqué avec lichens et matériaux recyclés, leur ont été préféré.
A Paris, la municipalité à décidé d'aller plus loin cette année et de réduire la durée des illuminations. Elles seront dorénavant installées début décembre, au lieu de début novembre, et démontées avant la mi-janvier. Elles seront de plus éteintes la nuit, à partir de deux heures.
Des arbres solaires à Monaco !
Sous l'impulsion du prince Albert II, très sensible à ce qui touche à l'environnement, la mairie de Monaco s'est, elle aussi, engagée sur la voie du développement durable.
Pour les illuminations de Noël, la mairie a intégré depuis plusieurs années, la notion d'économie d'énergie dans son cahier des charges. Elle a choisi les technologies d'éclairage les plus pointues et les plus modernes, par l'usage, notamment, de diodes électroluminescentes (LED) et de micro-ampoules, afin de réduire la consommation électrique par cinq.
Elle a également acquis 21 arbres lumineux fonctionnant à l'énergie solaire ! Ce système photovoltaïque permet de passer en mode électrique en cas de manque d'ensoleillement prolongé.
Enfin, pour la deuxième année consécutive, les illuminations de la place du Palais seront alimentées par des panneaux solaires.
Des concours de maisons illumnées d'une autre époque.
Marles-les-Mines, dans le Pas-de-Calais, vient d'annuler son concours de maisons illuminées. « Des riverains se sont plaints, relate le directeur général des services. Mais tous les élus sont d'accord sur le fait qu'il vaut mieux qu'ils dépensent leur argent autrement. » À Armentières, le concours des maisons illuminées, en vogue depuis quatre ans, devient le concours des maisons décorées.
Au départ, c'était une idée sympa d'illuminer les villes. Mais elle a dérivé quand les particuliers s'y sont mis, il y a quatre ou cinq ans. Ils ont beau employer, eux aussi, de plus en plus de lampes « led », « le bilan reste négatif car leur fabrication consomme beaucoup d'énergie ».
Tout cela ne semble pas être le problème d'un habitant de Brébière, toujours dans le Pas-de-Calais, maître d'un domaine enchanté qu'il a lui-même baptisé « la maison du père Noël ».
Chaque année, sa maison attire les foules. Et pour cause : 78 000 ampoules 150 mètres de cordons luminescents deux mois pour installer le tout et de la passion à revendre. Regardez sa maison : des pères Noël, des sapins, des cadeaux, des lampadaires, un petit train, des guirlandes, un « Bienvenue »... et une fière enseigne « La maison du père Noël » perchée sur la cime! (photo ci dessus).
Ah Noël... Ampoules basse consommation, guirlandes moins nombreuses, confection de décorations maison... Pour les années à venir, toutes les idées lumineuses sont les bienvenues!
Source: La Voix du Nord/ Ouest-France
GC.