L'Inde, considérée comme le troisième pollueur de la planète, avait réaffirmé son engagement à lutter contre le changement climatique, lors de la conférence sur le climat de Poznan, en décembre 2008.
Lors du Sommet du développement durable, organisé à New Delhi, la semaine dernière, le ministre indien des affaires étrangères, Pranab Mukherjee, a appelé à la création d'un fonds mondial pour "promouvoir les énergies renouvelables".
Et c'est effectivement dans le domaine de l'énergie éolienne que le pays est le plus avancé. D'après les chiffres publiés par le Global Wind Energy Council (GWEC), l'Inde est désormais le cinquième producteur dans ce secteur et s'est classée, en 2008, au troisième rang mondial en termes d'accroissement de ses capacités de production.
Grâce à une façade maritime qui s'étend sur 7 500 kilomètres, une large partie du sous-continent bénéficie de vents forts, propices au développement de l'éolien. Au milieu des années 1990, le gouvernement indien avait mis en place un arsenal de mesures - notamment fiscales - pour développer cette filière. Les entreprises peuvent, par exemple, déduire de leurs impôts 80 % de leurs investissements dans l'éolien. Parallèlement, les Etats indiens sont tenus de s'approvisionner en énergies renouvelables à hauteur de 5 % de leur consommation totale.
Avec 44 % des foyers indiens non raccordés au réseau, l'installation d'éoliennes permet aussi d'approvisionner des villages souvent isolés et éloignés des centrales électriques...
Source : Le Monde.fr