La première Conférence mondiale de l'Océan, visant à sensibiliser le monde sur l'impact du réchauffement climatique sur les mers, a débuté lundi en Indonésie.
Quelque 1.500 participants (représentants de 70 Etats, de l'ONU, des ONG et des médias) sont attendus jusqu'à la fin de la semaine à la World Ocean Conference (WOC) organisée par le gouvernement indonésien à Manado*, capitale du nord de l'île de Sulawesi. Cette réunion devrait se conclure par la proclamation d'une déclaration, dite de Manado, appelant à la prise en compte des océans dans les négociations du sommet de Copenhague.
Les mers et océans représentent près de 71% de la surface du globe et environ un dixième des humains vivent à moins de dix km des côtes, selon les estimations. En 2007, le Groupe Intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) avait misé sur une hausse de 59 cm au maximum du niveau de la mer d'ici 2100 en ne prenant en compte que l'expansion naturelle du volume des eaux océaniques due à leur réchauffement, sans intégrer la fonte des glaces de l'Antarctique et du Groenland.
Selon plusieurs études récentes, l'océan serait en outre en train de perdre une partie de sa capacité d'absorption de CO2, essentielle pour la planète. La montée du niveau de la mer devrait entraîner de graves conséquences pour certains Etats insulaires, comme les Maldives, et dans les grands deltas, notamment en Asie.
L'Indonésie, plus grand archipel du monde, pourrait ainsi perdre plusieurs centaines de ses 17.000 îles, a récemment estimé la Banque asiatique de développement (ADB).
*Manado se trouve au cœur du triangle corallien, un espace grand comme la moitié des Etats-Unis, centré autour de l’archipel indonésien et qui compte une diversité biologique qui le fait comparer à la forêt amazonienne, mais sous-marine.
Source: AFP
GC.