On peu être d'accord ou pas avec les actions de Greenpeace, moi je suis plutôt pour, mais force est de constater que côté communication, ils sont très fort, et souvent originaux.
La semaine dernière, des militants de Greenpeace, dont AnneMaraye, notre envoyée très spéciale, se sont postés au pied de la tour Total de La Défense. Il s’agissait de proposer aux salariés du premier groupe pétrolier français de répondre à un « quizz » et de gagner un voyage au Canada (offert et organisé par Greenpeace). Le vainqueur a été tiré au sort hier. Ce voyage lui permettra de découvrir dans quoi investit son employeur en Alberta : les sables bitumineux, autrement dit un crime environnemental...
Ce quizz consistait en dix questions interrogeant la stratégie de Total à onze jours de l’ouverture du sommet de Copenhague sur le climat. Exemples : « En 2009, 142,7 millions d’euros de subventions européennes ont été accordées au groupe Total. À quel titre ? ». Ou bien : « Qui a déclaré en octobre 2009 : ” Le carbone n’est pas un ennemi. Le carbone, c’est la vie” ? ». Ou encore : « Quelle est la position officielle de Total pour justifier ses investissements dans les sables bitumineux ? »...
C'est quoi le sable bitumineux ?
Il s’agit de bitume très visqueux aggloméré à du schiste et du sable, à partir duquel on produit du pétrole. Ces sables bitumineux sont exploités dans des mines à ciel ouvert ou dans des gisements souterrains. Ils peuvent être extraits à l’aide de pelles mécaniques et de camions géants. Mais souvent il faut forer, chauffer le bitume en injectant de la vapeur et des solvants en profondeur, puis mélanger le sable extrait avec de l’eau chaude pour le rendre moins visqueux . Enfin, il faut le faire décanter pour en extraire le pétrole. Bref, des procédés complexes, couteux et très polluants.
Notre envoyée très spéciale dans sa très jolie combi orange
en opération quizz chez Total (visage flouté volontairement pour
garantir son anonymat ;)
Les plus vastes réserves de sables bitumineux exploitables se trouvent en Alberta (au Canada), au Venezuela et à Madagascar.
Au Canada, plus de 3 000 km2 de forêts ont déjà été détruits pour produire ce pétrole. Des rivières sont détournées et polluées pour fournir les énormes quantités d’eau nécessaires à l'extraction et à l'exploitation. Les mines à ciel ouvert ont créé d’immenses lacs de déchets miniers.
C'est aussi la santé humaine qui est menacée. La présence de substances chimiques toxiques ou de métaux lourds dans les lacs et les rivières autour des sites d'exploitation compromet la qualité de l’eau potable, de même que la santé des animaux qui boivent cette eau et des poissons qui y vivent.
La production d'un baril de pétrole issu des sables bitumineux est trois à cinq fois plus émettrice de gaz à effet de serre qu'un baril de pétrole conventionnel.
Source : Greenpeace France
GC.
@TheGreenPostBox.com