L'enquête annuelle 2008 sur la santé au Bangladesh, rendue publique fin 2009, révèle 7 438 décès liés directement à l'usage de pesticides.
Ces empoisonnements sont la seconde cause de mortalité après les maladies respiratoires.
"Les agriculteurs épandent des pesticides sur leurs cultures sans prendre les mesures de protection appropriées. Ils s’exposent à des pesticides hautement toxiques. Ils inhalent une partie non négligeable des pesticides qu’ils pulvérisent sur leurs cultures pour tuer les insectes", explique M. Faiz, ancien directeur général des services de santé du gouvernement.
Autre facteur invoqué par des chercheurs de National Institute of Preventive and Social Medicine (NIPSOM), il est coutumier de voir des agriculteurs récupérer les contenants vides après usage et les recycler, notamment pour y ranger de la nourriture...
Pour les experts du NIPSOM, il est désormais vital de favoriser la communication auprès des populations locales sur les risques encourus par l’exposition à de tels produits et les mesures à respecter pour s’en prémunir. La responsabilité en revient aux importateurs et aux vendeurs de pesticides, lesquels n’hésitent pas à bafouer les procédures d’importation, de fabrication, de vente et d’emballage édictées par le règlement sur les pesticides, adopté par le Bangladesh en 1985. Les agriculteurs analphabètes sont de plus incités par des vendeurs sans scrupule à acheter des pesticides non enregistrés et interdits de vente...
Selon les dernières estimations du gouvernement, 37 712 tonnes de pesticides ont été vendues au Bangladesh en 2007, ce qui représente une augmentation de 145,3 % par rapport à 2001.
GC.
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