Au soir du premier tour de l'élection présidentielle, j'ai fait le constat, comme nombre de français, que les questions écologiques, environnementales, étaient laissées de côté. Non pas parceque les candidats n'ont rien à proposer en la matière, mais parceque sans doute, pour les médias qui relayent la campagne, ce n'est pas un sujet vendeur.
Pour mettre à nouveau le sujet sur le tapis, dans ce laps de temps qu'est l'entre deux tours, j'ai donc demandé aux candidats finalistes, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, si ils pouvaient, simplement et de manière directe et brève, nous rappeler quelles étaient leurs idées, leurs engagements...
Au jour d'aujourd'hui, seule Nathalie Kosciuscko - Morizet, Députée de l'Essonne et chargée des questions d'environnement à l'UMP, a souhaité me répondre.
GC: Quels sont les 3 grands axes et les mesures rapides qui seraient prises par Nicolas Sarkozy s’il était élu Président ? :
Nathalie Kosciuscko-Morizet:
La France possède un leadership incontestable en matière de défense de l’environnement. Avec la Charte de l’environnement, la France est le premier pays à intégrer la protection de l’environnement au plus haut niveau juridique. Elle doit devenir un exemple au sein de l’Europe et dans le monde entier.
L’environnement, un enjeu mondial
Une fois élu, Nicolas Sarkozy s’engage à faire le nécessaire pour que les pouvoirs de l’OMC soient contrebalancés par ceux d’une organisation mondiale de l’environnement. Il s’agit d’abord que les règles et les échanges commerciaux ne s’organisent pas au détriment de la qualité de notre environnement.
L’urgence climatique
Devant l’urgence de la situation, devant l’impact annoncé du changement climatique, Nicolas Sarkozy s’engage à tout mettre en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à un niveau respectueux des grands équilibres. Pour atteindre cet objectif nécessaire et vital, il faut modifier les comportements des particuliers et des entreprises. Mais comment ? Tout d’abord en « verdissant » la fiscalité. Une TVA réduite pour les produits propres favoriserait une consommation et une production durable. Le crédit d’impôt pour les équipements alternatifs, la détaxation de certaines énergies (biocarburants par exemple), la tarification de l’eau, de l’électricité, de l’enlèvement des déchets favorable aux initiatives économes, ainsi que le transfert d’une partie de la fiscalité du travail sur la pollution, sont des moyens rapidement applicables pour atteindre ce but.
Pour un « vrai » Ministère de l’écologie
Il est temps que la France inscrive toutes ses politiques publiques dans le prisme du développement durable. Dés qu’il sera élu, Nicolas Sarkozy organisera un Grenelle de l’environnement afin que tous, pouvoirs publics, professionnels et associatifs, apportent leurs réflexions, leurs propositions sur tous les enjeux environnementaux dans une logique d’écoute mutuelle. En parallèle, Nicolas Sarkozy modifiera le paysage des institutions exécutives, en créant un grand ministère du développement durable. Ce ministère composé de l’écologie, des transports, de l’équipement et de l’énergie permettrait à la France de mener enfin des politiques transversales à la hauteur des enjeux.
Je pense que seul le programme de Nicolas Sarkozy est capable de relever ce que l’on appelle, le défi majeur du XXIème siècle.
Nathalie Kosciusko-Morizet
Députée de l’Essonne
Déléguée Générale à l’Ecologie de l’UMP
Pour aller plus loin:
Ecoutez les propositions des deux candidats lors d'un débat entre Nathalie Kosciuscko-Morizet et Bruno Rebelle sur France Inter dans l'émission de Denis Cheissoux - CO2 mon amour - Samedi 28 avril
Visualisez une vidéo de Nathalie Kosciuscko-Morizet présentant le programme environnemental de Nicolas Sarkozy.
Merci à Nathalie Kosciuscko-Morizet pour avoir accepté mon invitation...
GC.