Les principales ONG de défense de l'environnement ont été reçues lundi matin à l'Elysée par le président Nicolas Sarkozy et son ministre de l'Ecologie Alain Juppé pour préparer l'ordre du jour du "Grenelle de l'environnement", prévu à l'automne.
Neuf ONG au total et leurs seize représentants - WWF, Greenpeace, les Amis de la Terre, la Fondation Nicolas Hulot, la Ligue de protection des oiseaux (LPO), le Réseau Action climat (RAC), la Ligue ROC, la fédération France Nature Environnement (FNE) et Ecologie sans frontières - avaient été conviées au palais présidentiel.
MM. Sarkozy et Juppé ont reçu dans la foulée, huit experts et scientifiques, dont le philosophe Edgar Morin, le climatologue Jean Jouzel, le spécialiste de la biodiversité, Jean-Marie Pelt, Christian de Boissieu, qui a dirigé les travaux sur la réduction par quatre des émissions françaises de gaz à effet de serre (facteur 4) d'ici 2050.
Nicolas Sarkozy leur a proposé d'ouvrir une négociation sur des mesures concrètes. "Le Grenelle de l'environnement ne sera pas un énième colloque pour constater l'urgence écologique et conclure qu'il faut agir", a-t-il déclaré. "Il s'agit bien d'une négociation sur des mesures concrètes", a-t-il poursuivi. "Il faut prévenir le changement climatique et ses conséquences (...) Il faut préserver la biodiversité (...) Il faut prévenir les conséquences des pollutions sur la santé", a poursuivi le chef de l'Etat. "Ce sont mes trois priorités d'action et je vous propose que ce soit les trois priorités du 'Grenelle de l'environnement". Il a précisé que cela devait déboucher sur un contrat entre l'Etat, les collectivités territoriales, les syndicats, les entreprises et les associations. "Je veux que ce contrat engage les responsables", a insisté Nicolas Sarkozy.
Plusieurs groupes de travail, notamment sur la lutte contre le réchauffement climatique, vont être mis en place en perspective du "Grenelle de l'environnement" prévu en octobre
Une réunion qualifiée d'« historique » par les militants écologistes eux-mêmes.
GC.