Jean-Louis Borloo, Dominique Bussereau, secrétaire d’État chargé des Transports et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État chargée de l’Écologie ont signé hier une convention avec les principaux acteurs du transport aérien français sur les engagements pris dans le cadre du Grenelle Environnement.
L'engagement phare de cette convention est celui du secteur à réduire de 50 % d’ici 2020 les émissions des nouveaux avions et poursuivre la modernisation des flottes. Les deux autres points sont la réduction des émissions d’oxydes d’azote (NOX) et leur impact sur la qualité de l’air local ainsi que la lutte contre les nuisances sonores.
Rappelons qu'au niveau européen la recherche aéronautique s’est fixée comme objectif pour 2020 une réduction de la consommation de carburant et des émissions de CO2 de 50 % par passager/km, de 80 % des émissions de NOX et de 50 % du bruit perçu.
Une rupture technologique...
Le PDG de Dassault Aviation a assuré à cette occasion que l'industrie "s'impliquait dans une rupture technologique". Jean-Cyril Spinetta, président d'Air France-KLM, a souligné qu'il consacrait 2 milliards d'euros par an au renouvellement de sa flotte pour réduire de 20% ses émissions de CO2 vers les DOM-TOM et 5% (seulement) sur ses vols intérieurs d'ici à 2012.
De son côté, Aéroport de Paris s'engage dans une démarche environnementale (Construction selon les normes HQE du futur quartier d’affaires Coeur d’Orly et des terminaux T2G et S4 de Roissy, réduction des émissions de CO2 des flottes automobiles par le recours à des véhicules propres...).
Enfin, pour permettre une réduction de moitié du bruit perçu par les populations survolées, les altitudes d’arrivée des avions de la région parisienne seront relevées de 300 m d’ici 2011.
Les compagnies aériennes s’engagent également à informer les passagers sur l’impact environnemental de leur voyage grâce à des calculateurs de CO2 et des informations sur la compensation. Concernant ce point, même si, comme le souligne Action Carbone, ce système à le mérite d'informer le voyageur, on rentre dans un système ou c'est le consommateur qui paye pour compenser son voyage, mais rien n'indique que les acteurs du secteur aérien s'engagent dans cette compensation... vous avez dit pollueur payeur ? (voir l'article de So An sur le sujet)
Un comité sera mis en place pour suivre cette convention et acter des avancées effectuées...
GC.