La géo-ingénierie, c'est à dire, la manipulation à grande échelle de l'environnement, cherche des solutions pour "rafraîchir" l'atmosphère.
Par exemple, recouvrir la terre de verdure pourrait peut être prévenir le réchauffement de la planète. Si les scientifiques disent vrai, tapisser la planète de verdure pourrait réfléchir suffisamment de soleil dans l'atmosphère pour l'aider à rafraîchir.
Mais les scientifiques étudient aussi des solutions plus draconiennes, comme envoyer des écrans solaires en orbite, fertiliser un océan de fer afin d'y produire des planctons en mesure d'absorber les gaz carboniques, ou imiter les effets de refroidissement d'un volcan en pompant du dioxyde de sulfure dans l'atmosphère.
La géo-ingénierie n'a pas toujours été prise au sérieux mais aujourd'hui les experts du climat s'y intéressent car elle pourrait fournir des sorties de secours en cas de véritable urgence climatique.
Pourtant, les verdicts des scientifiques sont parfois étonnants. Le mois dernier, des chercheurs scandinaves ont publié une étude suggérant que les forêts perdent lentement leur aptitude à retenir le dioxyde de carbone.
D'autres études nous apprennent qu'une forêt boréale devenue trop timide perd de sa capacité à retenir une bonne partie du gaz carbonique au profit du reste de la planète. Des températures plus chaudes et plus sèches provoquent des feux de forêt qui pourraient transformer ce qui est actuellement un important capteur de gaz carbonique en une source dangereuse de ce même gaz.
Des scientifiques ont aussi fait sensation en allant jusqu'à suggérer que raser les arbres de la planète pourrait aider à la rafraîchir!
A l'image de ces informations contradictoires sur la capacité des forêts à absorber les gaz carboniques, la géo-ingénierie provoque des discussions enflammées, d'ordre technique, politique ou éthique, entre ses partisans et ses critiques.
Source : Journal de Montréal
GC.