Alors que le sujet fait débat dans la campagne présidentielle, le président américain appelle à lever l'interdiction des forages en mer qui avait été décidée au début des années 80 afin d'éviter tout risque de marées noires et de préserver les côtes américaines...
«Notre pays doit produire davantage de pétrole et doit commencer dès à présent» G. Bush - Juin 2008
C'est le Congrès qui devra légiférer sur cette question mais le président s'en est déjà pris au clan démocrate, déclarant que «les Américains demanderont à juste titre de combien les prix de l'essence doivent augmenter avant que le Congrès contrôlé par les démocrates ne fasse quelque chose».
Parmi ses propositions, Bush préconise aussi l'exploitation du «potentiel extraordinaire» du schiste bitumineux, à partir duquel on peut produire du pétrole. Selon lui, un bassin du Colorado, de l'Utah et du Wyoming représente l'équivalent de 800 milliards de barils. Reste que les experts en arrivent tous aux même conclusion sur ce type d'exploitation. Elle est consommatrice de gigantesque quantité d'eau et source de pollutions, souvent irréversibles, pour les rivières, fleuves, nappes sous-terraines... et donc, pour la biodiversité.
En demandant l'autorisation d'explorer l'Arctic National Wildlife Refuge, une région protégée en Alaska dont le sous-sol est riche en pétrole, le président américain risque de raviver les débats autour des problèmes environnementaux.
Depuis le scandale de l'Exxon Valdez, qui a bouleversé l'opinion publique américaine, associations et gouvernements militent farouchement contre les méfaits de l'exploitation de l'or noir dans cette région riche en flore et faune. En 1989, 50.000 tonnes de pétrole ont été déversées sur les côtes de l'Alaska suite au naufrage de l'Exxon Valdez. De récentes études ont par ailleurs montré que des résidus de pétrole se trouvaient encore sur certaines plages de la baie du Prince William.
Si le candidat républicain John McCain est favorable à la décision de George Bush, son adversaire démocrate Barack Obama (soutenu récemment par Al Gore), y est opposé, préférant préserver les ressources naturelles et développer les énergies renouvelables pour compenser la hausse de prix du pétrole.
Reste à savoir quel poids les questions environnementales auront sur le vote des américains en Novembre prochain.
Source : Le Figaro
GC.