Les méduses urticantes Pelagia noctiluca déferlent en masse, depuis quelques jours, sur les plages de la Côte d'Azur de Cannes à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), ce qui a obligé les secouristes à effectuer plus de 500 interventions, précise Nice-Matin.
Pour l 'Institut océanographique de Paris, c'est un phénomène nouveau et inexpliqué et quelques hypothèses sont avancées pour expliquer cette situation hors normes.
> Pelagia noctiluca est une méduse d'eau chaude. Or la température de la Méditerranée en hiver est passée de 13 °C à 14 °C en raison du réchauffement climatique, ce qui a pu favoriser le développement de ces animaux marins apparus il y a 600 millions d'années.
> La surpêche du thon et la disparition des tortues de mer (qui ne trouvent plus d'endroits pour pondre), grands prédateurs des méduses, jouerait aussi un rôle important. Très voraces, les représentantes de Pelagia noctiluca bénéficient ainsi d'une nourriture supplémentaire et se reproduisent en plus grand nombre. Le phénomène est déjà constaté dans les eaux du Japon, de Californie et de Namibie...
Un programme de collecte d'informations en temps réel par satellite, par bouées-sondes et par des équipes de plaisanciers a été lancé. Il devrait déboucher sur une meilleure modélisation et une meilleure prévision de l'arrivée de ces envahisseuses sur les plages.
Et puis, si jamais vous rencontrez d'un peu trop près une de ces bestioles, voici ce qu'il faut faire, selon DeeDee de Paris qui a expérimenté l'année dernière : il faut frotter la piqûre du haut vers le bas avec du sable humide, répéter l'opération 3 ou 4 fois puis poser du sable humide à l'endroit de la piqûre pendant une bonne demie heure.
Allez... bonne baignade !
Source : Le Monde.fr
GC.