A première vue, la construction ressemble à n’importe quelle maison-bateau, avec un espace intérieur de 120 m2 et tout le confort.
Le Gewoonboot est une demeure flottante hyperécologique dont l’unique exemplaire est amarré sur un quai à Amsterdam. Mise au point par Deltawonen, une petite société HLM néerlandaise, elle se veut totalement autonome et «sans impact sur l’environnement».
Pas de câbles ni de tuyaux de raccordement aux réseaux d’eau, de gaz et d’électricité. Des panneaux solaires, sur le toit, sont reliés à des accumulateurs qui stockent l’électricité. Pour le chauffage, le bateau récupère la chaleur de ses eaux usées, en les faisant circuler sous son plancher.
Quand on tire la chasse d’eau, c’est l’eau de pluie récupérée sur le toit qui s’écoule. Deux réservoirs de 500 litres stockent l’eau de pluie et l’eau qui tourne en circuit fermé sur le bateau. Deux fosses septiques traitent en effet les eaux usées, une pour les toilettes, l’autre pour la cuisine et la salle de bain. A mi-parcours de leur traitement, ces eaux sont pompées dans une seule et même réserve d’eau sale, puis dans un bac extérieur, qui irrigue un jardin de bambous et de roseaux. Les racines de ces plantes filtrent l’eau, tandis que les bactéries font le reste.
Avant d’être à nouveau potable, le liquide passe successivement par un filtre spécial, un réservoir de contrôle et un réservoir final équipé d’une pompe. A aucun moment, le logement ne rejette ses eaux sales dans la nature.
«Il aurait été possible de faire mieux», admet Victor Michielse, son concepteur. Des éoliennes peuvent par exemple remplacer le générateur diesel actuellement en place... Le prototype a coûté 500 000 euros mais le prix final tomberait à 200 000 euros.
Source : Libération / Sabine Cessou
GC.