Ce mois de novembre est crucial concernant les OGM.
Les gouvernements européens discutent de l’avenir des OGM et de toute notre alimentation et le 4 décembre prochain, les ministres de l’Environnement de l’Union Européenne vont prendre une décision fondamentale : Faciliter l’autorisation des OGM dans l’UE ou réviser sérieusement le système d’évaluation et d’autorisation pour protéger l’Europe des OGM.
Le maïs MON810 à nouveau autorisé en France ?
Petit retour en arrière. Le 9 février 2008, alors que se déroulait le Grenelle de l’Environnement, la France avait notifié à Bruxelles une ordonnance de suspension valant sur la culture des semences provenant de la variété de maïs génétiquement modifié MON810. Confirmée le 13 février, elle conduisait à interdire provisoirement la culture du maïs OGM MON810 sur le territoire français...
Bruxelles avait chargé le groupe OGM (groupe scientifique) de l'Efsa (autorité européenne de sécurité alimentaire) d’évaluer à nouveau l’ensemble des documents fournis dans le cadre de la justification de cette clause de sauvegarde et de sa durée.
Le résultat de cette expertise est tombé il y a quelques jours : "Aucune preuve scientifique, en termes de risque pour la santé humaine et animale et l'environnement, n'a été fournie qui puisse justifier l'invocation d'une clause de sauvegarde en vertu de l'article 23 de la directive 2001/18/CE et de mesure d'urgence en vertu de l'article 34 du règlement (CE) n°1829/2003".
Jean-Louis Borloo a immédiatement réagi à l’avis publié par l’Efsa tout en réaffirmant sa position : « la France maintient sa position sur la clause de sauvegarde et elle la soutiendra au Conseil des ministres européens ».
L’Association Française pour l’Information Scientifique, qui concluait déjà en janvier 2008 qu’il n’existait aucun fondement scientifique à l’activation de la clause de sauvegarde, en rajoute une couche, en dénonçant « la déformation des conclusions scientifiques à des fins politiques partisanes » et en sollicitant « la restauration de l'intégrité scientifique dans l'élaboration des décisions politiques ».
Pourtant, ces derniers jours, le gouvernement autrichien a publié une étude scientifique qui révèle que les OGM menacent la survie des espèces. La fécondité des souris de laboratoire nourries avec du maïs OGM, qui contient entre autres les gènes du maïs transgénique MON810 de Monsanto, diminue fortement. Dès la troisième génération, les descendants des souris nourries avec du maïs transgénique sont inférieurs en nombre et en taille. Cette nouvelle étude scientifique identifie des risques potentiels considérables, qui restent à évaluer pour la santé et la survie de l’humanité.
Pour une Europe sans OGM !
Greenpeace, très investi sur cette question, en appelle à la raison et à la pression en proposant une pétition à envoyer aux responsables politiques des gouvernements qui se montrent prudents sur la question (Autriche, Chypre, France, Grèce, Hongrie, Lituanie, Luxembourg, Pologne, Slovénie), à ceux qui sont indécis (Allemagne, Belgique, Bulgarie, Danemark, Irlande, Italie, Lettonie, Malte, Slovaquie), et aux responsables des pays pro OGM (Espagne, Estonie, Finlande, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume Uni, Suède).
Pour participer, rendez-vous sur le blog de Greenpeace
Il faut bien rappeler qu'il ne s'agit pas de s'opposer à la recherche scientifique des OGM mais à la production et la culture d'OGM en plein champs. Et éviter ainsi l'arrivée des OGM dans notre alimentation... Voir le guide des produits contenant des OGM et qui sont déjà dans nos rayons...
GC.