Après l'accord de l'Allemagne, obtenu dans la nuit, les 27 pays de l'UE ont trouvé un accord pour mettre en oeuvre leur ambitieux plan de lutte contre le changement climatique, qui prévoit une réduction des émissions polluantes de 20% d'ici 2020.
Il aura fallu, malgré tout, quelques dérogations accordées aux pays les plus réticents pour arriver à cet accord qualifié d'historique par Jean-Louis Borloo.
Concrètement, la délégation allemande a levé son opposition à un mécanisme de solidarité des pays riches de l'UE en faveur des pays pauvres d'Europe de l'Est, prévu dans le plan, pour les aider à s'adapter aux nouvelles normes environnementales et se développer économiquement.
La Pologne a quant à elle obtenu une grande souplesse dans la mise en oeuvre de la dérogation accordée à ses centrales thermiques au charbon, qui bénéficient d'un délai de grâce de sept années avant de devoir payer pour l'intégralité de leurs émissions de CO2...
Pour sa part, l'Italie a obtenu des aménagements lui permettant de protéger les entreprises de son secteur manufacturier menacées par les surcoût engendrés par l'obligation de payer pour leurs émissions de gaz a effet de serre.
Un triple objectif
Les Européens veulent s'engager sur les moyens de parvenir à un triple objectif pour 2020: réduire de 20% leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à leurs niveaux de 1990, porter la part des énergies renouvelables à 20% de la consommation et réaliser 20% d'économies d'énergie.
"Ce n’est pas au moment où les Etats-Unis se dotent d’un président qui met enfin l’environnement au cœur de ses priorités" que l’Europe pouvait se permettre un échec, cela aurait été "lamentable" et "incompréhensible", a déclaré Nicolas Sarkozy.
"L’Europe pourra dire à Poznan : nous on l’a fait, faites-le maintenant", a-t-il ajouté.
Source : AFP
GC.