Pour Renzo Piano, architecte de renommée internationale et qui dirige aujourd'hui des cabinets d'architecture à Gênes, à Paris, à Berlin et récemment à New York, la protection de l'environnement, loin d'être une contrainte, et une source d'inspiration en matière d'architecture et de conception de projets.
Dans son atelier de Gênes, construit il y a une quinzaine d'années en haut d'une falaise dominant la mer, l'architecte montre le toit en verre, qui "capte les rayons du soleil pour réchauffer et illuminer les pièces", diffusant une agréable chaleur "naturelle". "On est en décembre, pourtant il n'y a pas de chauffage!".
Pour l'anecdote, j'ai eu l'occasion, il y a quelques années, de passer régulièrement dans l'atelier parisien de Renzo Piano ainsi que dans son appartement, pour les décorer en plantes vertes, qui grimpaient le long de fils d'acier vers un toit en verre rétractable qui permettait d'avoir une source de lumière et une climatisation naturelle.
"On découvre que la terre est fragile: faut-il le vivre obligatoirement comme un drame?", s'interroge l'architecte, dont la dernière oeuvre, l'Académie des sciences de San Francisco, a reçu cet automne la note la plus élevée jamais attribuée à un musée par le "Green Building Council", agence américaine de notation des constructions "vertes".
Le bâtiment, inauguré cet été, multiplie les innovations écologiques: l'isolation est faite de jeans recyclés, le toit est entouré de capteurs photovoltaïques qui fournissent 10% de l'énergie consommée par le site, et il est recouvert d'un jardin luxuriant, où les visiteurs peuvent se promener.
"Les architectes doivent savoir interpréter les évolutions de leur époque et vivre avec leur temps. Le musée de San Francisco est une interprétation de la révolution verte en marche", conclut Renzo Piano.
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Source: AFP
GC.