Alors que pour la première fois en France, un opérateur de téléphonie mobile, Bouygues Telecom, a été condamné cette semaine à démonter les installations d'émission-réception d'une antenne relais à Tassin-la-Demi-Lune, la nouvelle secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a envisagé ce jeudi un «Grenelle des antennes» pour répondre aux «attentes croissantes» du public concernant les dangers éventuels de l'exposition aux ondes électro-magnétiques.
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Une table ronde qui devrait permettre aux élus, aux opérateurs et aux scientifiques, de se prononcer sur ce risque potentiel pour la santé publique, semble bien nécessaire tant le débat est aujourd'hui compliqué entre les opérateurs et les associations de défenses des riverains concernés qui ne se rencontrent que devant les tribunaux.
D'un côté, des opérateurs (Bouygues, SFR, Orange) qui se tournent vers les rapports des scientifiques de l'OMS pour assurer qu'ils respectent les normes établies tout en expliquant que ces mêmes rapports ne démontrent aucun danger pour la santé. De l'autre, des associations (Agir pour l'environnement, Priartém...) jouant leur rôle de lanceur d'alerte et qui assignent et font payer les opérateurs en mettant en avant le principe de précaution...
La téléphonie mobile remise en question en France...
C'est en réalité un débat assez trouble. Savez-vous combien d'antennes relais il y a à Paris ? La réponse, surprend... 400 ! Mais notez bien... 400 par opérateurs ! Soit environ 1200 antennes relais qui permettent aux parisiennes et parisiens d'utiliser leurs téléphones mobiles, aussi bien dans la rue, qu'au bureau, que dans leur salle de bain. Et c'est bien là le problème... qui va accepter que l'on démonte toutes ces antennes ? Qui va accepter de ne plus pouvoir téléphoner depuis son salon, si ce n'est en se penchant à la fenêtre, faute de couverture ? Par exemple, les opérateurs ont été assaillis par les préfets lors de la dernière tempête pour réparer au plus vite les relais endommagés... L'accès au réseau est aujourd'hui un service indispensable... public. Faut-il, comme le demande les associations, diminuer la puissance des émetteurs ? Oui, bonne idée, sauf que pour garder le même niveau de service, il faudra multiplier les antennes.
La vraie question, il me semble, est de savoir si effectivement les ondes électromagnétiques des antennes relais sont plus dangeureuses que les ondes de la télé analogique que nous recevons depuis des années... de savoir où doit s'arrêter le progrès, alors que l'on nous parle de plus en plus de cartes 3G, de WiFi max et de mobilité...
Bref, vive le "Grenelle" des antennes !
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