Pour plus des deux tiers des dirigeants français (69%), la crise économique et financière va renforcer les actions des entreprises en matière de développement durable, selon un sondage réalisé par l’Ifop pour La Poste à l’occasion de la conférence Federe 2009 organisée il y a quelques jours par Les Echos.
95% des entreprises interrogées ont mis en place des actions de développement durable. Elles se concentrent avant tout sur les économies d’énergie, actions réalisées par plus de la moitié des grandes entreprises (61%, +6 points). La gestion des déchets (41%, +13 points) se révèle également une démarche largement adoptée par les grandes entreprises. La mise en place d’actions internes comme la sensibilisation des salariés ou le reporting croît fortement (34%, +26 points).
La mise en place d’une politique de formation au développement durable en interne s’avère minoritaire, bien que concernant toutefois 43% des grandes entreprises interrogées (contre 53% dans le sondage précédent). A noter aussi que les indicateurs de développement durable ne concernent qu’une minorité (45%) des grandes entreprises.
Si certains domaines, tels les préoccupations environnementales, ou le respect des droits humains et sociaux se révèlent consensuels, d’autres domaines apparaissent secondaires et demeurent l’apanage des entreprises disposant de plus de moyens, comme les actions de soutien aux pays les plus pauvres via des partenariats avec des ONG, par exemple.
Les retombées des actions de développement durables sont majoritairement jugées positives, et plus particulièrement en termes d’image et de développement de l’innovation. 66% des entreprises
interrogées estiment que la mise en oeuvre d’actions dans ce domaine va permettre ou permet actuellement « certainement » d’améliorer leur image et pour 44% de développer l’innovation .
La crise économique et financière, bien loin de conduire à diminuer les coûts engagés en matière de développement durable, est perçue par les entreprises comme une occasion d’adopter des comportements plus vertueux. Plus des deux tiers des grandes entreprises (69%) considèrent que la crise va conduire les entreprises à renforcer leurs actions de développement durable. (Alors que dans une autre étude, 66% du grand public estime qu'à cause de la crise, les entreprises vont moins se pencher sur ces questions.
Enfin, si le Grenelle de l’environnement a notablement influencé les plans d’action des grandes entreprises, 83% des entreprises interrogées s’accordent à reconnaître que les exigences se manifestent beaucoup ou assez par l’évolution de la réglementation et des législations. Le risque de crise d’image (54%) apparaît comme le seul autre vecteur de pression majoritairement reconnu par les grandes entreprises.
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Lire la synthèse de l'étude réalisée auprès de 200 dirigeants de grandes entreprises françaises.