Le premier semencier mondial, l'américain Monsanto, spécialiste des méchants OGM (organismes génétiquement modifiés) va mal. Il a annoncé ce mercredi un bénéfice en baisse de 14% pour son deuxième trimestre et prévoit la suppression de 900 emplois dans le cadre d'une restructuration.
Selon le groupe, son secteur des désherbants a particulièrement décliné en raison d'une concurrence accrue. Les ventes des herbicides tels que le Roundup - très critiqué car considéré comme très polluants par ses détracteurs - ont notamment baissé de 11%...
Un regroupement de militants écologistes, et des agriculteurs, dont Jacques Maret, administrateur du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CriiGen), viennent de mettre en demeure le ministre de l'Agriculture de retirer les autorisations de mise sur le marché de trois herbicides, les Round Up Express, Round Extra 360 et Round Up GT Plus. Sans réponse du ministre sous deux mois, ils porteront l'affaire devant le Conseil d'Etat.
En cause, le POEA, une substance active bien présente dans la formule mais jamais analysée lors de la mise sur le marché des Round Up. De plus, l'autorisation des Round Up a été donnée pour l'agriculture, où ceux qui pulvérisent les champs sont protégés, alors que les Round Up concernés sont utilisés par des particuliers et donc sur des pelouses où jouent des enfants, plus fragiles à l'exposition à de tels produits chimiques.
GC.