Dans beaucoup de pays, les journalistes spécialisés dans les questions environnementales se retrouvent aux avant-postes d’une nouvelle ligne de front. Leur travail constitue une menace pour nombre d’entreprises, d’organisations mafieuses, voire d’Etats qui tirent profit d’un usage abusif du milieu naturel.
Ces journalistes deviennent alors des témoins gênants, voire des ennemis à abattre.
A l'occasion de la sortie de l'album "100 photos de Nature pour la liberté de la presse" dont j'ai parlé ici, Reporters sans frontières rend également publique une enquête intitulée "Journaliste environnementaliste, un combat périlleux"...
Ce document pointe notamment l’indifférence, voire la complicité, de certaines autorités peu soucieuses de protéger des journalistes qui prennent le risque d’informer sur les atteintes à l’environnement.
A travers l’étude de treize cas de journalistes et de blogueurs tués, agressés, emprisonnés, menacés de mort ou censurés pour avoir traité de problèmes environnementaux, l’organisation rappelle la nécessité d’une presse libre pour résoudre les défis écologiques. En Russie, au Cambodge, au Brésil, ou même au coeur de l’Europe, en Bulgarie, des professionnels des médias prennent des risques pour nous alerter sur les méfaits des prédateurs de l’environnement...