Pour la première fois, les voitures électriques commencent à devenir une réalité et sont les stars du salon automobile de Francfort qui s’ouvre demain au grand public.
Renault présente 4 prototypes. Peugeot va dévoiler un modèle dont la sortie est prévue fin 2010. On en parle depuis longtemps... Au niveau communication, Renault en profite pour changer de slogan : "Changeons de vie, changeons l'automobile"... Cette fois, est ce vraiment le démarrage ?
La concept-car Fluence Z.E. de Renault.
Sur le salon on peut ainsi découvrir la i-Miev du japonais Mitsubishi, rebaptisée i-On pour Peugeot, prévue pour la fin 2010 ; ou encore des véhicules à l'état de concept comme la E Up de Volkswagen ou la BB1 (prononcez bibi-one en anglais) de Peugeot, une petite quatre places de 2,50 mètres. "Un concept purement urbain car la mobilité doit changer dans les villes", a indiqué Jean-Marc Galès, directeur des marques Peugeot et Citroën...
Chez Renault, Carlos Ghosn a présenté, quatre modèles. A commencer par la Twizy Z.E, concept pour "les citadins pressés en Europe". En réalité, c'est un quadri-cycle de deux places (l'une derrière l'autre). Son autonomie sera de 100 kilomètres. Dans un entretien publié par le 'Journal du Dimanche', le dirigeant explique que le groupe entend devenir "le leader mondial de la voiture 'sans émission', c'est-à-dire une voiture 100% électrique".
Le constructeur présente aussi Zoé, de la taille de la Clio, qui sera la voiture phare de sa gamme zéro émission. Ou encore Fluence, une berline (4 portes, 5 personnes) dont la production démarrera au premier semestre 2011 et sera vendue d'abord en Israël. D'ici à 2016, le groupe a l'ambition de vendre 100 000 Fluence en Israël et au Danemark.
Enfin, Renault va lancer un véhicule utilitaire, le Kangoo ZE pour les flottes d'entreprises. Ces trois derniers modèles auront une autonomie de 160 kilomètres. Toyota prévoit pour sa part de lancer une petite voiture urbaine électrique en 2012.
Des autos vertes mais d’énormes d’obstacles encore...
Le principal, ce sont les batteries. Encore très chères : 12 000 euros par véhicule. Le temps d’autonomie reste faible et celui de rechargement long. Et puis il va falloir couvrir la France de bornes, de prises. Tout cela peut s’arranger avec le temps. Mais il y a plus délicat : les batteries sont fabriquées avec des métaux rares très difficiles à exploiter en grande quantité, comme le lithium. Renault et le groupe énergétique allemand RWE ont annoncé mardi un partenariat pour développer l'usage de bornes de recharge pour voitures électriques dès l'année prochaine en Allemagne.
Un prix qui reste élevé...
L'autre écueil se trouve dans le prix de la voiture, la batterie coûtant entre 10 000 et 15 000 euros. Exemple, la i-Miev au Japon est vendue 35 000 euros. Il faudra notamment compter sur les "bonus" gouvernementaux. En France, une prime de 5 000 euros est versée pour tout achat d'une voiture électrique.
Pour contourner ce problème, Renault propose de louer sa batterie (100 euros par mois). Le groupe Bolloré, lui, met sa Blue Car en location longue durée. "Notre objectif est d'offrir, avec les primes gouvernementales, une voiture électrique au prix d'une voiture thermique", martèlent les dirigeants de Renault... à suivre !
A lire aussi pour aller plus loin :
Renault cherche à retrouver son statut de marque innovante (Le Monde)
La voiture électrique aura besoin d'un coup de pouce (Le Nouvel Obs.)