Restons optimistes. Si l’accord entériné par les participants au sommet de Copenhague sur le climat ne fixe pas d’objectifs contraignants il laisse la porte ouverte à de futures négociations.
La conférence de Mexico sur le climat, prévue dans un an, aura pourtant fort à faire pour remettre en route un processus mal engagé...
Que contient l'accord de Copenhague ?
Ce grand rendez-vous devait déboucher sur l’élaboration d’un traité juridiquement contraignant imposant aux États des réductions d’émissions de gaz à effet de serre. Déception... Le texte adopté par les 193 parties ne se décline qu’en douze points et sur trois pages.
D’ici au 31 janvier, les pays industrialisés devront communiquer leurs objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à horizon 2020. Les pays en développement devront annoncer les actions qu’ils comptent mettre en œuvre pour atténuer les leurs. (Les engagements des pays industrialisés devront être « mesurables, notifiables et vérifiables »).
Une aide de 30 milliards de dollars (21 milliards d’euros) sur trois ans (2010-2012) devra soutenir l’adaptation des pays en développement et les pays les plus vulnérables aux impacts du réchauffement climatique...
L’accord de Copenhague se conclut par un rendez-vous d’importance fixé à 2015 – après que le Giec aura publié son cinquième rapport sur les changements climatiques – afin d’étudier l’éventuel durcissement des objectifs de réduction des émissions de GES, au regard des derniers résultats scientifiques, y compris en étudiant la limitation du réchauffement à + 1,5 °C
Quand Ségolène s'emmêle...
L'après sommet donne lieu, à juste titre, à une flopée de critiques et de déceptions. Si l'on passe sur la récupération politique et politicienne de Ségolène Royale qui est prête à faire ses excuses à la planète en critiquant ouvertement le rôle qu'a tenu la France durant ce sommet (bizarre... pour une fois que je suis fier que la France, justement, se soit démarquée...), le discrédit est surtout jeté sur le fonctionnement de l'ONU et sur la mauvaise préparation de ce sommet. Autres accusés, La Chine, l'Inde et les Etats-Unis.
Reste cette phrase du président Hugo Chavez : "il est un peu bizarre de placer ici les États-Unis et la Chine au même niveau. Les États-Unis ont environ 300 millions d’habitants ; la Chine a presque cinq fois plus de population que les États-Unis. Les États-Unis consomment plus de 20 millions de barils de pétrole quotidiens, la Chine arrive à peine à 5 ou 6 millions de barils quotidiens. On ne peut pas demander la même chose aux États-Unis et à la Chine. Je crains que là, il faille discuter."
Et c'est tout le problème ! A suivre...