Toujours décalé... A Copenhague, le Canada est vu comme le mauvais élève, celui assis au fond, à côté d'un radiateur... Hier, c'est précisément la délégation canadienne qui a été la victime des Yes Men, un groupe de mystificateurs américains.
Hier, en début d'après-midi, mis en ligne pour "diffusion immédiate", un communiqué supposé émaner du ministère de l'Environnement canadien fait état d'un changement de cap et de la décision du gouvernement d'Ottawa de présenter un ambitieux plan d'aide aux Etats africains engagés dans une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre ou mettant en oeuvre un programme d'énergies alternatives. Montant de la contribution: 13 milliards de dollars -soit 1% du PNB canadien.
Quelques minutes après, un nouveau communiqué, plus court que le précédent, se félicite de la réaction positive de la délégation ougandaise à la démarche d'Ottawa et fournit un lien vidéo où une responsable africaine témoigne de sa satisfaction...
En milieu d'après-midi, réaction "officielle" et outragée des autorités canadiennes dénonçant le subterfuge et confirmant qu'aucun des deux messages n'a de fondement, qu'il s'agit d'un canular "déplorable" suscitant de faux espoirs... On découvrira après que cette réaction est factice... elle aussi !
Enfin, en début de soirée, un dernier communiqué est diffusé, dans lequel le Canada présente ses excuses à l'Ouganda pour cette supercherie.
Dans la soirée, les Yes Men sont identifiés. A leur palmarès, d'autres célèbres victimes, chefs d'Etat, comme George W. Bush, ou firmes de renom, comme le groupe chimique Dow Chemical...