La Liste rouge des espèces menacées en France est désormais lancée en outre-mer, avec de premiers résultats publiés pour La Réunion.
Le Gecko vert, une espèce menacée de disparition
Ce travail, réalisé par le Comité français de l’UICN et le Muséum national d’Histoire naturelle, permet de connaître le degré de menace pesant sur les oiseaux, les mammifères terrestres et marins, les reptiles terrestres et les tortues marines, les poissons et macro-crustacés d’eau douce, les papillons de jour, libellules, demoiselles et phasmes, soit au total 165 espèces de la faune réunionnaise.
Concernant les reptiles terrestres, les trois espèces indigènes présentes à La Réunion sont toutes menacées, comme le Gecko vert de Bourbon, victime de la dégradation et de la fragmentation de son habitat forestier. Chez les insectes, une espèce de papillons de jour sur sept et plus d’une espèce de libellules et demoiselles sur cinq sont menacées de disparition. Parmi ces espèces, le Salamide d’Augustine, un papillon “En danger critique d’extinction”, est affecté par la raréfaction du Bois d’ortie, son unique plante nourricière.
Dans les eaux douces, un tiers des poissons et près de la moitié des macro-crustacés sont menacés, principalement par la surpêche et les aménagements de rivières qui entravent leur migration. L’état des lieux fait également apparaître un fort taux d’extinction chez les oiseaux et les reptiles terrestres. Près du quart des espèces d’oiseaux de La Réunion sont désormais éteintes à l’échelle mondiale.
l’île de La Réunion héberge de nombreuses espèces qui ne se rencontrent nulle part ailleurs. Parmi celles-ci, le Tuit-tuit, un petit oiseau victime des rats et des chats introduits, et le Gecko vert de Manapany, menacé par l’urbanisation et les plantes exotiques envahissantes qui entraînent la dégradation de son habitat. Tous deux sont classés “En danger critique d’extinction”.
GC.