La France annonce « Un premier investissement de 10 milliards d’euros pour produire de l’énergie décarbonée, créer une nouvelle " filière industrielle verte " et des dizaines de milliers d’emplois en France »
L’objectif européen de développement de l’énergie en mer est d’atteindre 40 000 mégawatts (MW), représentant un investissement annuel de 16,5 milliards d’euros. Une capacité installée de 40 000 MW en 2020 produirait l’équivalent de4 % de la consommation européenne d’électricité et serait en mesure de créer près de 160 000 emplois. D’autres programmes de grande ampleur sont prévus ailleurs dans le monde, notamment aux Etats-Unis et en Chine.
Avec ses entreprises de rang mondial dans l’énergie et le génie civil, ses industries de pointe, son tissu industriel dans le domaine des matériaux et l’électromécanique, ses compétences en matière d’ingénierie et de logistique, ses infrastructures portuaires, et sa capacité à relever les grands défis technologiques et industriels, la France dispose de sérieux atouts pour jouer un rôle de premier plan dans la compétition industrielle qui débute aujourd’hui.
A cette fin, elle doit regrouper ses compétences, structurer une offre industrielle compétitive, et mettre en œuvre un programme national significatif d’installation d’éoliennes en mer au large de ses côtes afin de démontrer son savoir-faire.
Le plan de développement des énergies renouvelables de la France issu du Grenelle Environnement prévoit une accélération du développement de l’énergie éolienne en mer et des énergies marines, et vise une puissance totale installée de 6 000 MW à l’horizon 2020, soit environ 1 200 éoliennes produisant 3,5 % de la consommation française d’électricité. Ce programme représente un investissement d’environ 20 milliards d’euros. Le surcoût de l’électricité produite par les éoliennes sera compensé par la contribution au service public de l’électricité. Pour financer ce programme, cette contribution sera relevée entre 2015 et 2020 pour un montant représentant 4 % de la facture des ménages en 2020, soit environ 25 € par ménage et par an. Ce montant diminuera progressivement après 2020, en fonction des prix de marché de l’électricité.
Le gouvernement a annoncé en mai 2010 que ce programme sera mis en œuvre grâce au lancement successif d’appels d’offres visant à installer des éoliennes en mer dans des zones identifiées, à l’issue d’une démarche de concertation avec les différentes parties prenantes, comme les plus propices au développement de cette forme d’énergie.
A la suite de la concertation menée depuis début 2009 sur chaque façade maritime par les préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Gouvernement a sélectionné 5 zones, d’une surface totale de 533 km2 et représentant une puissance maximale de 3000MW :
· Le Tréport (Seine-Maritime, Somme)* - 110 km2, pour une puissance maximale de 750MW ;
· Fécamp (Seine-Maritime) - 88 km2, pour une puissance maximale de 500MW ;
· Courseulles-sur-Mer (Calvados) - 77 km2, pour une puissance maximale de 500MW ;
· Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) - 180 km2, pour une puissance maximale de 500MW ;
· Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) - 78 km2, pour une puissance maximale de 750MW.
Bon, c'est un début non ? En tout cas, même si les râleurs de service commencent déjà à se faire entendre, moi, je préfère ça que le projet de mini centrales nucléaires sous-marines...
GC.