Si l'on en croit les propos de Nicolas Hulot, sortant d'une entrevue avec Nicolas Sarkozy, hier, il semblerait que Alain Juppé sera bien le "super ministre" en charge des questions du développement durable et environnementales du futur gouvernement.
Nicolas Hulot a précisé qu'il s'agirait bien d'un ministre d'Etat, chargé de "coordonner l'action publique sur le critère de développement durable". "J'ai toujours dit qu'à ce poste-là, il faudrait quelqu'un qui a une solide expérience institutionnelle et un poids politique fort. De ce point de vue-là, Alain Juppé requiert à ces qualités-là", a-t-il souligné.
Que penser de cette nomination annoncée ?
On sait que l’ancien premier ministre et député-maire de Bordeaux veut « inventer une autre croissance, une croissance écologique ».
Alain Juppé, qui présidait en début d'année, la conférence pour la gouvernance écologique mondiale initiée par Jacques Chirac, déclarait : "C’est un monde nouveau à inventer, une véritable révolution, je crois que ça peut être une espèce de nouveau projet collectif, de nouveau rêve peut-être, d’une nouvelle utopie au sens le plus mobilisateur du terme. (…) Une certaine approche de ce problème m’apparaît très intégriste, très conservatrice, pour ne pas dire très retour en arrière. ‘Ne nous déplaçons plus’, j’entend dire ça, par exemple parce que tout ce qui est déplacement est générateur de pollution et ainsi de suite. ‘Consommons moins, produisons moins’. Je crois qu’il faut bien réfléchir à cette façon de poser les problèmes".
Alors certes, Alain Juppé, aux yeux de l'opinion publique, n'a pas la panoplie verte traditionelle d'une Dominique Voynet ou même d'un Noël Mamère (Ouf!). Mais il semble néanmoins que depuis son retour du Québec, Alain Juppé s'investit réellement en faveur d'une croissance plus verte, d'un avenir plus propre pour la planète.
J'ai retrouvé sur son blog, le texte intégral d'un article publié dans Le Figaro en janvier dernier.
Le deuxième élément de ma réflexion est de me demander si c'est un signe que cela soit Nicolas Hulot qui, sortant d'une entrevue avec Nicolas Sarkozy, confirme - presque - le nom d'Alain Juppé... Cela signifie sans doute que Nicolas Hulot, sans avoir renié sa neutralité politique, pourrait être un acteur important des décisions qui seront prises dans les mois qui arrivent.
Autre actrice possible de ce renouveau écologique en politique, Nathalie Kosciuscko-Morizet, qui avait annoncé au nom du candidat Sarkozy, un "Grenelle de l'environnement" rassemblant les organisations et associations environnementales.
GC.